Publié le 12 février 2018
GOUVERNANCE D'ENTREPRISE
JP Morgan, Bank of America, Citigroup et la Lloyds interdisent le bitcoin
Après Facebook et Google, plusieurs grandes banques interdisent l’achat à crédit de bitcoins et autres cryptomonnaies. De quoi déstabiliser encore un peu plus le marché. Le gendarme de la bourse américaine enquête, quant à lui, sur une plateforme d’échanges, tandis que la France a nommé un "Monsieur Bitcoin" chargé de mener une mission sur les cryptomonnaies.
Haro sur les cryptomonnaies. Il y a quelques jours, Facebook et Google décidaient de limiter les publicités pour ces cryptomonnaies sur leurs pages. Cette fois, c’est au tour des banques de lancer une offensive contre ces monnaies virtuelles. Les banques américaines JPMorgan, Bank of America et Citigroup, rejointes par la britannique Lloyds Banking Group ont décidé d’interdire à leurs clients l’achat à crédit de cryptomonnaies.
Instables – le bitcoin a perdu plus de la moitié de sa valeur en quelques semaines – ces monnaies sont aussi des actifs très spéculatifs de par leur nature virtuelle. Elles exposent ainsi les particuliers qui s'en procurent à crédit à des situations de surendettement, en particulier pour les clients peu solvables. C’est pourquoi l'interdiction décidée par les banques américaines et britannique se concentre sur les cartes de crédit et pas de débit qui n’entraînent pas de découvert. Dans certains cas, ce sont en effet les banques qui pourront être tenues responsables de l'endettement de leurs clients et qui devront éponger les dettes.
La banque des banques centrales appelle aussi à la prudence
Le directeur de la BRI, Banque des règlements internationaux, la banque des banques centrales, recommande lui aussi de réglementer l’usage des cryptomonaies notamment pour leur conversion en monnaies réelles. Il a été suivi par Mario Draghi, le président de la Banque centrale européenne.
En France, Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie vient de nommer Jean-Pierre Landau, ancien sous-gouverneur de la Banque de France, à la tête d’une mission sur les cryptomonnaies. Et il demande à la présidence argentine du G20 de se saisir de cette question. Des propositions devraient être portées conjointement avec l'Allemagne en mars.
L’Inde a pour sa part émis la volonté d’interdire totalement les cryptomonnaies tandis que le gendarme de Wall Street, la Security and Exchange Commission (SEC), enquête sur la plateforme d’échanges Bitfinex.
Concepcion Alvarez @conce1