Publié le 04 décembre 2018
FINANCE DURABLE
COP24 : la Banque mondiale promet 200 milliards de dollars entre 2021 et 2025 pour l’adaptation au changement climatique
La Banque mondiale a annoncé, lundi 3 décembre, la mobilisation d'environ 200 milliards de dollars de financements de 2021 à 2025 pour aider les pays en développement face au changement climatique, soit un "doublement" par rapport à la période précédente.

@WorldBank
Cette annonce, qui intervient juste après le début de la 24e Conférence de l'ONU sur le climat en Pologne (COP24) "envoie un signal important à la communauté internationale, pour qu'elle fasse de même", a estimé la Banque dans un communiqué.
Les pays développés se sont engagés à porter à 100 milliards de dollars par an d'ici à 2020 les financements (publics et privés) des politiques climatiques des pays en développement. Mais même si les flux augmentent, selon l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques), les pays du Sud réclament des engagements plus clairs du Nord. L'enveloppe de quelque 200 milliards annoncée lundi sera composée de 100 milliards de dollars de "financements directs" de la Banque mondiale.
Place à l’adaptation au changement climatique
"Cela fait environ 40 milliards par an, dont 27 milliards de fonds directs", a commenté le responsable du dossier climat de la Banque, John Roome. Au cours de l'année fiscale 2018 (juillet 2017 à juin 2018), la Banque a engagé 20,5 milliards de dollars de financements sur le climat et en moyenne environ 13,5 milliards par an sur la période 2014-2018, a-t-il précisé.
"Nous devons combattre les causes mais aussi permettre de nous adapter aux conséquences qui sont souvent les plus dramatiques pour les plus pauvres du monde", a commenté Kristalina Georgieva, la directrice générale de la Banque mondiale. Ainsi, "pour la première fois", la moitié des 100 milliards de fonds directs de la Banque seront consacrés à des projets d'adaptation.
Au même moment, le Président de l’ONU, Antonio Guteres lançait un cri d’alerte. "Nous n'allons pas du tout dans la bonne direction" pour freiner le changement climatique qui "va plus vite que nous", a-t-il alerté. "Même si nous sommes les témoins d'impacts climatiques dévastateurs provoquant le chaos à travers le monde, nous ne faisons toujours pas assez". "Il est difficile de comprendre pourquoi nous, collectivement, avançons toujours si lentement, et même dans la mauvaise direction", a-t-il ajouté.
La Rédaction avec AFP