Publié le 24 juillet 2018
ENVIRONNEMENT
[Vidéo] Saint-Domingue, submergé par une mer de plastique, prouve que nous avons saturé l’océan de nos déchets
60 tonnes de déchets plastiques ont été retirées en 6 jours sur les plages de Saint-Domingue… en vain. Les grandes marées ont rejeté 12 000 tonnes de déchets sur Mumbai. Des phénomènes de plus en plus courants sur la planète signifiant que nous avons largement dépassé la capacité de nos océans à être notre poubelle.

@ParleyForOcean
Décidément, l’océan n’accepte plus d’être la poubelle de l’Humanité. Il y a quelques jours, il recrachait sur Mumbai en Inde 12 000 tonnes de déchets. Actuellement, à 14 000 kilomètres de là, à Saint-Domingue, ce sont des dizaines de tonnes qui souillent les plages - censément paradisiaques - et qui flottent sur le littoral. Et la capitale de la République dominicaine n’est pas en mesure de faire face.
C’est l’ONG Parley for Ocean qui a permis de mesurer l’ampleur du drame en diffusant une vidéo sur les réseaux sociaux. On y voit un tapis de déchets plastiques qui ondule au gré des vagues, sans que l’on ne parvienne jamais à voir la moindre goutte d’eau tant les détritus sont compacts. Ces six derniers jours, 60 tonnes de déchets ont déjà été récupérées, ce qui n’est rien en comparaison de ce que la mer charrie chaque jour vers le rivage.
WATCH: Disturbing video shows waves of trash at a Dominican Republic beach. Environmental group, Parley for the Oceans said they have collected 30 tons of plastic in just three days. pic.twitter.com/IDSAKjg8Y5
— KOAA News 5 (@KOAA) 21 juillet 2018
Au-delà de l’Inde et des Caraïbes, ce type de scène se multiplie ces dernières années. De telles quantités de déchets plastiques ont été observées au Honduras, à Bali et même en Arctique. Sans compter les cas d’animaux marins qui s’échouent sur la plage après avoir ingurgité des sacs et films plastiques, comme ce cachalot retrouvé mort sur une plage espagnole en avril dernier.
Selon des études concordantes, il y aurait plus de 5 milliards d’objets plastiques flottant dans les océans de la planète, représentant au moins 250 000 tonnes de matières. Le célèbre surfer, Kelly Slater, engagé sur la protection des océans et des requins, a relayé la vidéo sur Instagram et cite l’apnéiste Kimi Wermer : "On nous a vendu le concept d'une société du tout-jetable : plus on est civilisés, plus tout doit être "pratique". Pourquoi faire la vaisselle quand on peut la jeter ? Pourquoi prendre soin des choses si on peut les jeter aussitôt ? On fabriquera ces choses pour pas chères qu’on jette ailleurs (…) Sauf qu'il n'y a pas de "ailleurs", Ça N'EXISTE PAS."
Ludovic Dupin @LudovicDupin