Publié le 02 juin 2021
ENVIRONNEMENT
Les véhicules les plus polluants désormais interdits dans certaines zones de Paris
Depuis mardi 1er juin, les véhicules classés Crit'Air 4, 5 et non classés sont désormais interdites dans les zones à faible émission du Grand Paris entre 8h et 20h. La mesure concerne environ 11% du parc automobile de la Métropole et vise à lutter contre la pollution de l'air. Néanmoins, des dérogations seront accordées, notamment aux véhicules d'urgence ou ceux munis du macaron handicapé. Les professionnels touchés par la crise sanitaire pourraient également être exemptés.

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Fin de parcours pour les véhicules les plus polluants. Les voitures et deux-roues estampillés des vignettes Crit'Air 4, 5 et non classés, soit les plus vieux moteurs diesel et essence, ne peuvent plus circuler en semaine depuis le mardi 1er juin dans la zone à faible émission (ZFE) du Grand Paris. Plus précisément, l'interdiction s'étend entre 8h et 20h, hors jours fériés, dans un périmètre situé à l'intérieur de l'A86 qui forme une large boucle autour de Paris.
Concrètement, il s'agit des véhicules diesel Euro 1, 2 ou 3, immatriculés avant le 31 décembre 2005, et des véhicules essences immatriculés avant le 31 décembre 1996, soit environ 200 000 voitures. Pour les poids lourds, autobus et autocars, cette interdiction est valable tous les jours aux mêmes horaires. En tout, environ 11% du parc automobile est concerné. Initialement prévue le 1er décembre 2020, cette interdiction déjà en vigueur dans Paris même avait été repoussée de six mois pour "des raisons qui tiennent notamment à la pandémie", selon la Métropole du Grand Paris. Elle doit être étendue progressivement aux autres vignettes: les véhicules classés Crit'Air 3 s'ajouteront dès juillet 2022 et les Crit'Air 2 en janvier 2024.
Des dérogations
Les véhicules particuliers contrevenants risquent une amende de troisième classe, soit 68 euros. "Le gouvernement est attaché à mettre en place les systèmes de contrôle permettant de s'assurer du respect des ZFE", a souligné le ministère la Transition écologique à l'AFP. "Le gouvernement a proposé aux collectivités le développement d'ici fin 2021 de la vidéo verbalisation assistée par ordinateur, mais cette solution n'est pas souhaitée par les collectivités", a précisé le ministère. Cette méthode repose sur l’enregistrement des numéros de plaque d’immatriculation, de points GPS et de dates grâce à un système vidéo. Des travaux ont lieu en parallèle "pour mettre en place une solution pérenne de Contrôle Sanction Automatisé", qui prenne notamment en compte les différentes dérogations pour les véhicules sur "liste blanche", a précisé le ministère.
Les dérogations concernent les porteurs d'une carte "mobilité inclusion" comportant la mention "stationnement pour les personnes handicapées", les véhicules de collection, de secours, ou les véhicules utilisés pour approvisionner les marchés, pour les déménagements, ou des événements culturels. La Métropole prévoit également de l’élargir aux professionnels impactés par la crise sanitaire ayant bénéficié d'un prêt garanti par l'État, du fonds de solidarité, ou de mesures de la région, sur justificatif.
"Déjà adopté par 247 villes ou métropoles européennes, ce dispositif est reconnu comme particulièrement efficace pour réduire les émissions provenant du trafic routier, l'une des principales sources de pollution en ville", a souligné la Métropole du Grand Paris lundi dans un communiqué. D’ici à 2025, toutes les agglomérations de plus de 150 000 habitants seront concernées.
Pauline Fricot, @PaulineFricot avec AFP