Publié le 14 avril 2019
ENVIRONNEMENT
[Bonne nouvelle] Airbus va recycler ses anciens avions en meubles
Un plancher carbone transformé en étagère, un hublot en coiffeuse connectée, un nez d'avion A340 en luminaire... le projet A piece of sky, lancé par Airbus, transforme des avions en fin de vie en meubles design. Une façon de répondre à une problématique d'économie circulaire et de revaloriser le patrimoine industriel de l'avionneur.

©CC0
Et si vous aviez un morceau d’avion dans votre salon ? C’est ce que propose désormais Airbus ! Deux salariés de l’avionneur au sein de Bizlab, l’incubateur de startups d’Airbus, ont créé A piece of sky, un projet qui consiste à transformer des avions en fin de vie en meubles design.
"L’encadrement d’un hublot peut devenir une table basse, une aile ou une bibliothèque. Avec un avion, on fabrique quelques centaines de pièces de mobilier. Il suffit juste de voir au-delà du bout de son ciel", expliquent les initiateurs dans un communiqué.
Revaloriser le patrimoine industriels d'Airbus
Plusieurs designers participent actuellement au projet. L’entreprise Maximum, spécialisée dans la création de mobilier urbain à partir de déchets industriels, a réutilisé un plancher carbone pour créer une étagère, la créatrice Flavie Thievenaz a transformé un hublot en coiffeuse connectée pour "donner quelques nouvelles du ciel et ne jamais oublier d’où elle vient", Fabien Puginier a, lui, utilisé une partie du Radôme, le nez de l’avion, d’un A340 pour en faire un luminaire.
"Cette démarche avant tout artistique est aussi une manière intelligente de revaloriser le patrimoine industriel d’Airbus et de s’inscrire dans une démarche d’économie circulaire indispensable aujourd’hui", admet Airbus, "cette initiative permettra de réutiliser entre 5 et 10 avions en 2019, soit 2 000 pièces, pour une livraison prévue en janvier 2020".
Certaines pièces pourraient coûter jusqu’à 7 000 euros et les tables basses entre 700 et 800 euros. Selon le journal La Dépêche, dans les vingt prochaines années, 12 000 avions seront en fin de vie dont la moitié d’Airbus. Il faudra encore attendre des décennies avant une rupture de stock de la matière première...
Marina Fabre, @fabre_marina