Publié le 29 juillet 2017
ENVIRONNEMENT
[VIDEO] Des îles flottantes artificielles pour répondre à la montée des eaux
Une équipe de scientifiques néerlandais est en train de tester une île artificielle flottante qui permettrait de répondre à la montée des eaux et à la surpopulation. En Polynésie française, une entreprise de la Silicon Valley, vient d'obtenir l'autorisation de réaliser un projet d'île flottante artificielle.

MARIN
Pour répondre au défi de la montée des eaux et la surpopulation à venir, les chercheurs du Maritime Research Institute Netherlands (MARIN), situé aux Pays-Bas, sont en train de tester un concept de gigantesque île flottante composée de 87 grands triangles reliés entre eux. À taille réelle, ces plateformes pourraient atteindre cinq kilomètres de diamètre.
"Avec l’augmentation de la population dans le monde, il n’y a pas assez d’espace dans les villes, ni près des côtes où beaucoup de personnes vivent et travaillent. Ce sont également des zones susceptibles d’être inondées par la mer", explique à Digital Trends, Olaf Waals, responsable du projet. "Nous avons pensé qu’il serait intéressant d’examiner la faisabilité technique de construire ces îles flottantes géantes. De nombreux concepts futuristes existent, pour des ports, des fermes ou des villes. Nous avons voulu vérifier si une telle proposition était réaliste et viable".
Bientôt une île flottante en Polynésie française
Les tests devraient durer 3 ans et les chercheurs estiment que leurs îles flottantes pourraient être construites d’ici 10 à 20 ans. Mais ils pourraient se faire damner le pion par la Silicon Valley. Le Seasteading Institute, lancé par le millionnaire Peter Thiel, fondateur de PayPal, a signé en janvier un pré-accord avec le gouvernement autonome de Polynésie française pour construire une île flottante aux larges de ses côtes. Un premier projet pilote devrait voir le jour dès 2020. Il comporterait trois plateformes de 2500 mètres carrés capables d’héberger 200 habitants.
"Le projet consiste à construire des plateformes flottantes écologiques dans un lagon de la Polynésie française, qui pourrait offrir une réponse aux défis liés à la montée des eaux et au développement durable", explique Seasteading.
Un enjeu environnemental donc, mais pas seulement. Seasteading regroupe surtout des libertaires, désireux de créer leur propre système de gouvernement dans ces îles flottantes. "Pourquoi vouloir coloniser Mars et pas la Terre ? La moitié de la surface du globe n’appartient à aucun État", expliquait au Monde Joe Quirk, un des avocates de la colonisation des mers ou "seasteading". Le but : ne pas entraver la recherche scientifique et l’esprit d’entreprise cher à la Silicon Valley.
Marina Fabre @fabre_marina