Publié le 02 décembre 2018
ENVIRONNEMENT
[Le chiffre] Parmi les 10 villes les plus exposées au changement climatique, 8 se trouvent en Afrique
La COP24 s’ouvre ce dimanche 2 décembre en Pologne. Pendant deux semaines, les États du monde entier vont tenter d’avancer sur la mise en œuvre concrète des engagements pris dans l’Accord de Paris il y a trois ans. En amont, les pays vulnérables ont lancé un nouvel appel à la mobilisation. Une nouvelle étude indique ainsi que 8 des 10 villes les plus exposées au monde sont africaines.

@Derejeb
Quelques jours avant la COP24, les 48 pays les plus vulnérables au changement climatique ont lancé un nouvel appel à renforcer l’action lors du Climate Vulnerable Forum. "Nous sommes déjà tous et toutes affectés par le changement climatique. Les épisodes de canicule et les inondations de plus en plus répétés en sont la preuve. Mais certaines populations le sont plus que d’autres", alertent-ils.
En écho, une étude publiée mi-novembre par le cabinet de consultants Verisk Maplecroft, montre que plus de 95 % des 234 villes considérées comme présentant un "risque extrême" face au changement climatique se trouvent en Afrique et en Asie. Parmi les dix villes les plus exposées d’ici 2035, huit sont africaines. C’est le cas par exemple de Kampala en Ouganda, Dar-es-Salaam en Tanzanie, Abuja et Lagos au Nigéria, Addis-Abeba en Éthiopie et Luanda en Angola.
Africa and Asia aren't sitting pretty in our latest climate change vulnerability index https://t.co/m5tW3TUa5x - Read the full report #climatechange pic.twitter.com/r0eQq4SgEr
— Verisk Maplecroft (@MaplecroftRisk) 14 novembre 2018
48 % du PIB africain exposé à un risque extrême
"Les pays les plus pauvres du monde sont ceux qui paieront le prix le plus élevé du changement climatique, analysent les experts. Mais ils ne seront pas forcément en capacité d’y faire face, accentuant le risque sur les flux de capitaux dans le continent africain. À mesure que les effets du changement climatique se feront sentir, les entreprises qui investissent sur ces marchés pourraient ainsi faire face à un ensemble de risques coûteux."
La moitié du PIB africain pourrait être exposé à un risque extrême, représentant 1 397 milliards de dollars en 2023. "Les entreprises opérant dans les mégapoles doivent comprendre les risques physiques à court, moyen et long terme", ajoute Richard Hewston, analyste principal en changements climatiques et environnement. "Elles doivent travailler pour renforcer leur résilience face aux chocs climatiques."
Ailleurs, c’est le continent asiatique qui est également menacé. New Delhi et Bombay en Inde, ou encore Karachi au Pakistan, sont ainsi classées dans le groupe des villes à risque élevé. À l’opposé, 86 % des 292 villes à faible risque sont situées en Europe et en Amérique. Parmi les villes jugées les moins exposées au changement climatique, on trouve Glasgow, Belfast, Edinburgh, Preston et Middlesbrough, toutes situées au Royaume-Uni, mais aussi Rouen et Rennes en France.
Concepcion Alvarez @conce1