L’Initiative africaine pour les énergies renouvelables sur les rails
Plus de 70 coalitions ont été lancées pendant la COP21. Novethic revient toute la semaine sur les plus importantes d’entre elles et fait le point, un an après, sur leur état d’avancement. Aujourd’hui, focus sur l’Initiative africaine pour les énergies renouvelables.

Dr Neil Overy / Science Photo Libr / Noe / AFP
Lancée par 54 chefs d’État africains, l’Initiative africaine pour les énergies renouvelables (AREI) vise à augmenter la capacité installée du continent africain de 10 GW d’ici 2020 et de 300 GW d’ici 2030.
Dix bailleurs (Allemagne, Canada, États-Unis, France, Italie, Japon, Pays-Bas, Royaume-Uni, Suède et Commission européenne) se sont engagés à mobiliser 10 milliards de dollars entre 2016 et 2020 pour atteindre cet objectif (dont 2 milliards d’euros pour la France).
Le 20 septembre dernier, Ségolène Royal, la ministre de l’Environnement et Présidente de la COP21, a remis un rapport présentant 240 projets d’énergies renouvelables à engager sans délai en Afrique à l’occasion de la réunion des chefs d’État africains sur cette initiative à New York, en marge de l’assemblée générale de l’ONU.
Ces projets représentent une capacité de plus de 45 GW en énergies renouvelables, dont de nombreux projets d’hydroélectricité (20 GW). À ce jour, 4,5 milliards d’euros ont déjà été mobilisés. Ils ont contribué à l’installation de 5,7 GW d’énergies renouvelables.
Place à l’action
Plusieurs réunions de l’Initiative africaine pour les énergies renouvelables se sont tenues à Abidjan, puis au Caire, tout au long de l’année. Elles ont abouti à la mise en place d’un plan, qui se décline en trois phases.
La première phase (2016) vise à identifier les projets et programmes prioritaires, pour permettre une première sélection d’ici la COP22. C’est le sens du rapport remis par Ségolène Royal.
La deuxième phase (2016-2020) lancera des travaux sur l’ensemble des axes du plan d’action (cartographie, renforcement des capacités, soutien au développement des projets, etc.) en vue d’atteindre l’objectif d’augmenter la capacité installée du continent en énergies renouvelables de 10 GW d’ici 2020.
Et la troisième (2020-2030) se basera sur les conclusions des phases précédentes pour mobiliser le potentiel considérable de l’Afrique en énergies renouvelables, en vue d’atteindre l’objectif d’augmenter la capacité installée du continent en énergies renouvelables de 300 GW d’ici 2030.
L’initiative est menée par la commission de l’Union africaine, l’agence du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD), le Groupe des négociateurs africains, la Banque africaine de développement, le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), ainsi que l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA).