Publié le 31 octobre 2018
ENVIRONNEMENT
L’AFD veut transformer les systèmes financiers en faveur du climat... et met 750 millions de dollars sur la table
Un mois après le One Planet Summit 2 et à quelques mois de la COP24, l’Agence française de Développement (AFD) lance, avec le Fonds vert pour le climat, le plus important programme de son histoire en partenariat avec le fonds vert pour le climat. L’objectif affiché est d’accélérer la réorientation des flux financiers vers un développement bas carbone, résilient aux changements climatiques, dans les pays en développement.

@AFD
À un mois de la COP24, où les négociations climatiques entre États s’annoncent difficiles, l’annonce du lancement d’un programme de 750 millions de dollars en faveur de la lutte contre le changement climatique et de l’adaptation dans les pays en développement n’a rien d’anodin.
Il est le fait de l’Agence française de Développement (AFD), qui le présente comme "le plus important programme de son histoire", en partenariat avec le Fonds vert pour le climat (FCV) qui contribuera à hauteur de 280 millions de dollars. L’une de ses plus importantes contributions depuis sa création en 2015.
Dans un communiqué publié le 22 octobre l’AFD explique qu’il vise à "accompagner la transformation des systèmes financiers locaux pour lutter contre le changement climatique" en mettant à disposition des ressources financières et une assistance technique, adaptées aux besoins locaux (banques et institution de microfinance publiques et privées).
Priorité à l’Afrique
17 pays émergents et en développement, essentiellement en Afrique, bénéficieront de ce programme (1). L’objectif est de financer des projets d’entreprises, de ménages, ou d’agriculteurs, générant de forts bénéfices en matière d'efficacité énergétique, d'énergies renouvelables, de gestion des ressources naturelles ou d’agriculture climato-intelligente.
Les chantiers d’adaptation au changement climatique étant souvent délaissés, notamment par la finance privée, 40 % des financements leur seront dédiés, précise l’AFD. Ils devront aussi permettre de lutter contre la pauvreté et les inégalités.
Ce projet s’inscrit plus largement dans la stratégie de l’AFD qui s’est engagé en 2017 à être 100% compatible avec l’Accord de Paris.
Béatrice Héraud
(1) Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Côte d’Ivoire, Equateur, Egypte, Kenya, Madagascar, Maurice, Maroc, Namibie, Nigeria, Sénégal, Afrique du Sud, Tanzanie, Togo et Ouganda.