Publié le 10 juillet 2017
ENVIRONNEMENT
G20 : Emmanuel Macron annonce la tenue d’un nouveau sommet sur le climat en France pour mobiliser la finance
Le G20 des 7 et 8 juillet à Hambourg en Allemagne aura surtout permis d’acter les désaccords entre les grandes puissances. Le communiqué final reconnait la sortie des États-Unis de l’Accord de Paris. En réponse, Emmanuel Macron annonce la tenue en France d’un nouveau sommet sur le réchauffement climatique le 12 décembre 2017, deux ans après la COP21. Son but est de mobiliser les acteurs de la finance verte.

Samedi 8 juillet à l’issue du G20 à Hambourg en Allemagne, le Président français, Emmanuel Macron, a annoncé que se déroulera un nouveau sommet en France sur le réchauffement climatique. Il aura lieu en fin d’année deux ans après la promulgation de l’Accord de Paris, à l’issue de la COP21. "Le 12 décembre prochain, deux ans après l’entrée en vigueur de l’Accord de Paris, je réunirai un nouveau sommet afin de prendre de nouvelles actions pour le climat, notamment sur le plan financier", a annoncé le locataire de l’Élysée en clôture du G20.
Le 12 décembre 2017, deux ans après l'adoption de l'Accord de Paris, la France accueillera un nouveau Sommet de mobilisation sur le climat.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 8 juillet 2017
Avec ce nouveau grand rendez-vous climatique, le Président français veut redonner une dynamique à la communauté internationale et "mobiliser les financements privés et publics". La France a son rôle à jouer sur ces questions alors qu’elle vient de lancer l’initiative "Finance for Tomorow", initiée par Paris Europlace et dont Novethic est partenaire, pour promouvoir la puissance de l’écosystème français en matière d’investissement responsable et de finance verte.
Cette nouvelle réunion mondiale au chevet de la planète ne fera pas de mal après un G20 qui s’achève en demi-teinte sur les questions de l’énergie et du climat. Dans le communiqué final (1), les grandes puissances, représentant 85 % de l’économie mondiale, prennent acte de la sortie des États-Unis de l’Accords de Paris, annoncé par Donald Trump le 1er juin dernier.
Les États-Unis sauvent leur gaz
Certes les 19 autres membres du G20 assurent que "l’Accord de Paris est irréversible", mais ces derniers ont dû faire des concessions auprès des négociateurs américains. En effet, le communiqué indique que "Les États-Unis d'Amérique s'efforceront de travailler en étroite collaboration avec d'autres pays pour les aider à utiliser les énergies fossiles le plus proprement et le plus efficacement possible". Comprendre : les États-Unis pourront promouvoir leurs exportations de gaz, en particulier de gaz de schiste, et soutenir leur industrie parapétrolière.
Des positions qui vont à l’encontre de la volonté de stopper progressivement tous les soutiens aux énergies fossiles, passage obligatoire pour limiter le réchauffement climatique en dessous de 2 °C. Interrogé sur cette position dissidente des États-Unis, Emmanuel Macron assure "qu’il n’y a pas d’Accord de Paris à la carte" et il déclare vouloir "encore convaincre" Donald Trump de revenir sur sa décision. De son côté, la Chancelière allemande Angela Merkel se réjouit que le G19 ait fait face aux États-Unis, même si depuis le président turc Tayyip Erdogan a menacé à son tour de quitter l’Accord de Paris. De son côté, le Président russe Vladimir Poutine parle d’un "compromis opitmal".
Ludovic Dupin @LudovicDupin