Publié le 05 décembre 2019
ENVIRONNEMENT
Événements climatiques extrêmes : la France, quatrième pays le plus touché au monde en termes de décès
Les Philippines de nouveau balayées par un typhon, l’Australie en proie à d’incontrôlables incendies, l’Afrique de l’Est touchée par des pluies torrentielles et le sud-est de la France noyée par des inondations meurtrières. Les impacts du changement climatique touchent désormais tant les pays riches que les pays pauvres. Selon le nouveau classement de l’ONG Germanwatch, la France est l’un des pays les plus exposés.

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Canicules, tempêtes, inondations, la France n’est pas épargnée par les événements climatiques extrêmes. Selon le nouveau classement de l’ONG allemande Germanwatch, le Gobal climate risk index (1), elle se classe au 15e rang des pays les plus touchés au niveau mondial sur les vingt dernières années (1999-2018). Si on prend les décès, elle remonte même au quatrième rang des pays les plus impactés.
Le rapport montre ainsi que les phénomènes météorologiques extrêmes, liés au changement climatique, affectent non seulement les pays les plus pauvres comme Puerto Rico, le Myanmar et Haïti, qui sont les pays les plus affectés sur les 20 dernières années mais aussi certains des pays les plus riches du monde. En 2018, le Japon (1er), l’Allemagne (3e) et le Canada (9e) sont ainsi dans le top 10 des pays les plus exposés.
Les pertes et préjudices au cœur de la COP25
"La COP25 doit s'attaquer au manque de financement climatique supplémentaire pour aider les pays les plus pauvres qui sont frappés par des événements climatiques extrêmes. Ils restent les plus durement touchés par les impacts du changement climatique car ils manquent de capacités financière et technique pour faire face aux pertes et dommages", souligne Laura Schaefer de Germanwatch.
La question des pertes et préjudices, plusieurs fois repoussée, est censée être au cœur de la COP25 qui se tient en ce moment à Madrid, en Espagne. Mais pour l’instant, les discussions sur ce sujet sont passées au second plan. Plusieurs études estiment qu’il faudrait une aide financière internationale de 50 milliards de dollars par an pour faire face aux pertes et aux préjudices dans les pays en développement à partir de 2022, pour atteindre 300 milliards de dollars d'ici 2030.
Concepcion Alvarez @conce1
(1) Voir le Global climate risk index