SE4All (Sustainable energy for all en anglais) est une initiative lancée en septembre 2011 par le secrétaire général des Nations Unies. L'objectif est de fournir, d'ici 2030, un accès à l'énergie à tous, de doubler l'efficacité énergétique et la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique mondial, pour la porter à 30%.

Cette coalition doit aussi permettre de répondre à l'ODD (Objectif de développement durable) n°7, adopté fin septembre 2015 à New York : "Garantir l'accès de tous à des services énergétiques fiables, durables et modernes à un coût abordable". Aujourd’hui, 1,1 milliard de personnes n’ont pas accès à l'électricité et 2,9 milliards ne disposent pas de méthode de cuisson propre.

SE4All regroupe quelque 775 entreprises, plus de 130 collectivités nationales, régionales et locales, et plus de 100 institutions financières. Elle s’appuie sur la mise en place de partenariats public-privé. L’initiative permet ainsi aux Nations Unies et à la Banque mondiale de conjuguer leurs capacités de mobilisation afin de favoriser des investissements à grande échelle, tout en mettant à profit un réseau de connaissances qui s'élargit.

62 000 GWh économisés en 5 ans

Parmi les entreprises engagées, 75 ont pris des engagements spécifiques pour renforcer leur efficacité énergétique par le biais d’actions qui permettront d’économiser jusqu’à 62 000 gigawatts-heures sur les cinq prochaines années.

Plus de 70 pays d’Afrique, d’Asie, d’Amérique latine et des Caraïbes sont également concernés par l’initiative SE4ALL et la soutiennent. Des comités nationaux de coordination ont été créés, avec pour mission d’établir des programmes fondés sur des actions concrètes autour des objectifs de l’initiative. Pour identifier les domaines prioritaires, les comités procèdent à des évaluations et des analyses des manques et défaillances des systèmes énergétiques nationaux.

Les entreprises et les investisseurs ont engagé plus de 50 milliards de dollars en vue d’atteindre les trois objectifs de l’initiative. Des milliards de dollars ont été engagés par d’autres intervenants clefs, tels que les gouvernements, les banques multilatérales de développement, les organisations internationales et la société civile.

Lors de la Conférence Rio+20, en 2012, plus de 500 milliards de dollars avaient ainsi été mobilisés et plus de 700 engagements pris, la plupart dans le domaine des énergies renouvelables. On estime que 36,6 milliards d’euros d’investissements seraient nécessaires chaque année pour assurer un accès universel à l’énergie à l’horizon 2030.