Publié le 16 août 2017
ENVIRONNEMENT
Swiss Re va assurer un récif de corail au large de Cancún
Le Mexique va tester une nouvelle idée pour protéger les récifs coralliens de Cancún. Un système d’assurance va être proposé par Swiss Re aux hôtels et entreprises de tourisme sur place. En cas de tempête, les fonds sous-marins seront réparés. Un pari gagnant-gagnant pour l’économie locale mais aussi pour l’écosystème.

The Nature Conservancy
Cancún et sa côte ultra-touristique vont servir de cobaye pour une nouvelle expérimentation, révèle The Guardian dans un récent article. À partir de septembre, le réassureur zurichois Swiss Re, en partenariat avec l’organisation de protection de l’environnement américaine The Nature Conservancy, va proposer une police d’assurance pour protéger un récif corallien de 60 kilomètres de long.
Les cotisations seront versées par les hôtels locaux et des entreprises de tourisme privées, appuyés par le gouvernement. Ces primes devraient atteindre entre 1 et 7,5 millions de dollars. En cas de tempête et d’endommagement du récif, l’assurance s’engage à payer pour les réparations comprises entre 25 à 70 millions de dollars par an. Les coraux seraient, par exemple, remplacés par des structures artificielles. Ils pourraient également être retirés pour se reposer et ainsi repousser avant d’être réinstallés dans leur habitat naturel.
Un modèle pour d’autres projets
Les bénéfices iront directement aux acteurs locaux du tourisme et à la préservation de l’écosystème marin. À cause de l’exploitation humaine, du changement climatique, des déchets ou encore de l’acidification des océans, l’état des récifs coralliens se détériore d’années en années. Ils sont pourtant essentiels car ils forment une barrière précieuse contre les dégâts causés par les tempêtes.
Ce système doit servir de modèle pour des projets similaires et notamment les marais à mangroves, également menacés, espère Mark Tercek, directeur général de l’association The Nature Conservancy. "Les partenariats public-privé sont la clé", a-t-il déclaré dans une interview au Guardian. "Nous devons pousser les chefs d'entreprise à aller plus loin pour s'attaquer à ces problèmes au-delà du court terme".
Concepcion Alvarez @conce1