Publié le 14 janvier 2019
ENVIRONNEMENT
Désastre écologique en Australie : un million de poissons d'eau douce retrouvés morts
Un million de poissons ont été retrouvés morts ces derniers jours dans des fleuves du Sud-Est de l'Australie, une hécatombe imputée par le gouvernement à la sécheresse, et par des universitaires à la mauvaise gestion des cours d'eau.

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Les berges de l'immense bassin hydrographique Murray-Darling en Australie empestent désormais la pourriture, et on ne compte plus le nombre de vidéos tournées par des élus locaux ou des riverains pour alerter l'opinion sur cette catastrophe écologique.
Les autorités ont évalué le bilan à plusieurs centaines de milliers de poissons morts, et le chiffre du million pourrait même être déjà dépassé, alors que le gouvernement de l'État de Nouvelle-Galles du Sud redoute une aggravation de la crise, avec des températures annoncées cette semaine à la hausse.
Outre la sécheresse, la baisse du niveau des cours d'eau et la montée des températures pourrait avoir aussi favorisé la propagation d'une algue qui priverait les poissons d'oxygène et libérerait des toxines.
Trop d’eau puisée
"Nous nous attendons à voir davantage de poissons morts dans certains secteurs de l'extrême-ouest (de l'Etat de Nouvelle-Galles du Sud) et sur le (plateau de) Northern Tablelands", a déclaré le ministre de l'Eau de l'État, Niall Blair. Bien que localisée dans le Sud-Est de l'île-continent, cette catastrophe a un retentissement national.
"C'est un désastre écologique", a déclaré lundi le Premier ministre australien Scott Morrison. "C'est un spectacle bouleversant." Le gouvernement a attribué l'hécatombe à la sécheresse, tout en défendant certaines politiques qui, selon les riverains, ont généré la pollution et la baisse des niveaux des cours d'eau.
Depuis des années, des chercheurs mettent en garde contre l'extraction sauvage et non contrôlée d'importantes quantités d'eau des fleuves, pour l'irrigation ou à d'autres fins. "La mort des poissons et des cours d'eau n'est pas le fait de la sécheresse. C'est dû au fait que nous puisions beaucoup trop d'eau de nos fleuves", affirme John Williams, spécialiste de la question de l'eau à l'Université nationale australienne.
La Rédaction avec AFP