Publié le 04 octobre 2020
ENVIRONNEMENT
[Bonne nouvelle] Le Zimbabwe interdit toute exploitation minière dans les réserves naturelles
La mobilisation a payé. Le gouvernement du Zimbabwe, qui avait autorisé une société minière chinoise à explorer du charbon dans une réserve naturelle abritant plus de 45 000 éléphants a fait machine arrière. Face à la pression de l'Association des avocats environnementaux, les autorités ont même interdit toute exploitation minière dans les réserves naturelles. Une bonne nouvelle pour la biodiversité et pour le tourisme dans la région.

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Le gouvernement du Zimbabwe a banni mardi toute exploitation minière dans les réserves naturelles, après que des avocats spécialistes du droit environnemental ont saisi la justice pour empêcher une société chinoise d'ouvrir une mine de charbon dans le plus grand parc protégé du pays.
Le gouvernement avait autorisé la société minière chinoise Tongmao Coal Company à explorer du charbon dans la réserve de Hwange (ouest), la plus importante du pays, qui abrite plus de 45 000 éléphants et de nombreux animaux sauvages, dont des rhinocéros noirs. Lundi, l'Association des avocats environnementaux du Zimbabwe (ZELA) avait déposé une pétition estimant que "l'opération d'une mine dans un parc naturel protégé contrevient au devoir constitutionnel d'empêcher les dégradations écologiques et de promouvoir la préservation" de l'environnement.
Le tourisme l'emporte
Le gouvernement a fait marche arrière et interdit toute exploitation minière dans les réserves, "avec effet immédiat", selon un communiqué. "Les mesures sont entreprises pour annuler toutes les autorisations accordées pour des forages dans les parcs nationaux", selon ce texte.
Les avocats estimaient que ces opérations feraient courir "un risque irréversible de dégradations écologiques avec des pertes irrémédiables d'animaux et d'espèces végétales, la réduction d'habitats de beaucoup d'espèces rares dont le rhinocéros noir, le pangolin, l'éléphant et les chiens sauvages".
Great victory for biodiversity but still a lot of unanswered questions remain. #SaveHwangeNationalPark @moyorodrickmov1 @METHI_Zimbabwe pic.twitter.com/aNGx1zw7YA
— Save Our Environment (@SaveOurEnviron3) September 8, 2020
En conséquence "le tourisme de type safari et l'usage écologiquement durable de cette ressource, qui représente une source vitale de revenus pour la population locale, seraient anéantis et la plus grande colonie de mammifères au monde détruite", plaidait le ZELA.
La rédaction avec AFP