Publié le 30 mars 2017
ENTREPRISES RESPONSABLES
RSE : les entreprises françaises bonnes élèves
La deuxième édition du baromètre EcoVadis-Médiateur des entreprises comparant la performance RSE des entreprises françaises avec celles des pays de l’OCDE et des BRICS est plutôt favorable aux sociétés hexagonales. Les PME et ETI notamment s’en sortent bien par rapport à leurs homologues des autres pays.

EcoVadis
Avec un score moyen de 48,3/100, les entreprises françaises sont dans le peloton de tête en matière de RSE comparées aux entreprises de l’OCDE et des BRICS (1). 4Elles occupent la 4ème place après lees entreprises du Royaume-Uni, de la Suède et du Danemark. C’est ce que montre la deuxième édition du baromètre EcoVadis/Médiateur des entreprises publié le 29 mars. Celui-ci s’appuie sur les données récoltées par la plateforme de notation RSE des entreprises EcoVadis sur près de 20 000 entreprises, sur 21 critères environnementaux, sociaux et de gouvernance.
63% des entreprises françaises ont un système de management considéré comme "adapté ou exemplaire", contre 51 % dans les pays de l’OCDE hors France et 27 % dans les BRICS. Les entreprises françaises affichent aussi la progression la plus importante (+10%) si on considère leur score lors du premier baromètre paru en 2015. "Cela peut notamment s’expliquer par une accumulation de mesures qui ont été prises en matière de RSE ces dernières années, sous l’impulsion de la société civile et des pouvoirs publics", souligne ainsi Sylvain Guyoton, vice-président recherche d’EcoVadis.
Des marges de progression sur les sujets de gouvernance
Autre motif de satisfaction : les PME et ETI françaises sont dans la même dynamique. 53% ont un système de management RSE adapté et 7% un système exemplaire. Et ce, alors qu’elles s’y sont mises globalement plus tard que les grandes entreprises (57% "adaptées" et 16% "exemplaires") et avec moins de moyens. Cela peut notamment s’expliquer par le fait que les grandes entreprises donneuses d’ordre entraînent leurs fournisseurs par le biais de politiques d’achats responsables et la valorisation de ces démarches dans leurs appels d’offres.
Mais les marges de progression existent. C’est notamment le cas en matière d’éthique et plus particulièrement de corruption et de pratiques anti-concurrentielles. Les entreprises françaises affichent un score de 41,8/100 derrière le score moyen de l’OCDE (42,4) mais en progression de 11%. "Cela ne veut pas dire que les entreprises françaises ne sont pas éthiques ou corrompues mais, traditionnellement, elles ne mettent pas en place des procédures pour prévenir ces risques, en tous cas bien moins que les entreprises britanniques notamment", tient à souligner le médiateur des entreprises, Pierre Pelouzet. "La bonne nouvelle, c’est que les entreprises françaises l’ont compris et remontent la pente. La loi Sapin II devrait encore accélérer le processus, de même que la nouvelle norme internationale anti-corruption ISO 37001", renchérit Sylvain Guyoton.
crédit: EcoVadis
Quant aux entreprises des BRICS, si elles apparaissent aujourd’hui à la traîne, c’est notamment parce que "les entreprises que nous évaluons sur ces sujets dans ces pays le sont souvent pour la première fois", précise Sylvain Guyoton. Qui attend une forte progression de leurs résultats dans les années à venir.
(1) Brésil-Russie-Inde-Chine et Afrique du Sud