Publié le 27 novembre 2018
ÉNERGIE
Programmation pluriannuelle de l’énergie : le gouvernement promet 71 milliards d'euros de soutien aux énergies renouvelables
Mardi 27 novembre, avec plus d’un mois de retard, le gouvernement a finalement présenté sa feuille de route énergétique pour les dix ans à venir. Un accroissement des soutiens aux énergies renouvelables est annoncé, tandis que 14 réacteurs nucléaires seront mis à l’arrêt.

@MTES
Le soutien au développement des énergies renouvelables va passer de 5 milliards actuellement "à 7 à 8 milliards d'euros par an", a annoncé mardi le président Emmanuel Macron, évoquant un triplement de l'éolien terrestre et une multiplication par cinq du photovoltaïque d'ici 2030.
"Nous concentrons nos efforts sur le développement des énergies renouvelables les plus compétitives, et parce que nous veillons au pouvoir d'achat des Français, nous serons exigeants avec les professionnels sur la baisse des coûts", a-t-il dit dans un discours sur la transition énergétique à l'Élysée.
Dans le détail, les dépenses annuelles doivent atteindre jusqu'à 8 milliards d'ici la fin de la programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE), qui s'achève en 2028, selon l'Élysée. Cela représente un total de 71 milliards d'euros de soutien aux énergies renouvelables (électriques, biogaz, chaleur renouvelable) sur 2019-2028.
Réduction de 40 % des émissions de CO2
"La montée en puissance des énergies renouvelables en France est inéluctable", a estimé Emmanuel Macron, alors que la France veut augmenter le poids des renouvelables dans la production d'électricité et réduire celle du nucléaire.
François de Rugy, ministre de la Transition écologique et solidaire, a détaillé ce programme. "Nous sommes à 5,5 milliards d'euros de soutien aux énergies renouvelables en 2019. Nous sommes prêts à passer à 7 à 8 milliards par an dans une période de dix ans", confirme-t-il. L’objectif est d’atteindre "40 % de part renouvelable dans la production d'électricité d'ici 2030".
Cela a pour objectif une décarbonation globale de l’économie. Aussi le ministre fixe "comme objectif 40 % d'émission carbone en moins d'ici 2030". Cela va plus loin que le taux précédent qui était de 30 %.
Concernant le charbon, l’objectif de fermer les quatre dernières centrales françaises d’ici 2022. Enfin le ministre a confirmé les annonces d’Emmanuel Macron sur la fermeture de 14 réacteurs nucléaires d’ici 2035. Il explique : "Il faut une trajectoire prévisible. Nous assumons qu'il faut une progressivité [...] Il faudra vérifier que d'autres modes de production prennent le relais". Comprendre : éviter d’avoir recours à des énergies fossiles pour la production d’électricité.
La rédaction avec AFP