Publié le 02 janvier 2014
ÉNERGIE
Boycott des énergies fossiles et nouveaux financements verts
La montée en puissance des risques environnementaux et sociaux générés par l'industrie pétrolière entraîne de nouvelles initiatives. D'un côté les protestations contre l'investissement dans les compagnies pétrolières s'organisent, de l'autre émergent de nouveaux modes de financement des énergies renouvelables.

Energies fossiles : l'appel au boycott
Le mouvement 350.org estime « construire un mouvement mondial pour lutter contre le changement climatique ». Il est à l'origine de campagnes relayées sur plusieurs campus américains pour pousser les grandes fondations d'universités à ne plus investir dans les compagnies pétrolières. Inspiré par le boycott des entreprises qui travaillaient en Afrique du Sud pour lutter contre l'apartheid, le mouvement essaime en Angleterre et espère s'implanter en France en 2014. Cette idée que les risques vont peser si lourds sur les compagnies pétrolières qu'elles vont perdre de la valeur est portée par d'autres types de campagnes d'ONG visant plus directement les fonds de pension. En Angleterre, Shareaction vient de lancer Greenlight. Pour protéger la planète et les retraites de salariés anglais, elle demande aux sympathisants d'inciter les fonds de pension à ne plus financer les énergies fossiles mais à investir dans les énergies renouvelables.
Financements verts attractifs
Pour financer la transition écologique, il va falloir attirer des capitaux très importants. Le lancement par EDF, fin 2013, de « green bonds » d'un nouveau genre lui a permis de trouver 1,4 milliard d'euros pour financer sa filiale dédiée aux énergies renouvelables.Le développement croissant des obligations vertes, observé par le centre de recherche de Novethic, témoigne de l'attractivité de certains projets à vocation environnementale pour des financiers en quête de placements responsables !