Publié le 13 avril 2018
ÉNERGIE
La grève coûte 20 millions d’euros par jour à la SNCF, selon le PDG
Alors que les salariés de la SNCF entament leur cinquième jour de grève, le PDG de la SNCF, Guillaume Peppy explique que le mouvement social coûte 20 millions d’euros par journée à l’entreprise. Il ajoute que c’est sans compter l’impact sur les sociétés qui ont recours au transports de marchandise par le rail. De son côté, le Président de la République, Emmanuel Macron, assure être prêt à aller jusqu’au bout de la réforme.

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La grève a déjà coûté "une centaine de millions d'euros" à la SNCF, a déclaré lundi son patron, Guillaume Pepy, sur RMC et BFMTV. Le coût de la grève, "c’est de l’ordre de 20 millions d'euros par jour" pour la l’entreprise, précise Guillaume Pepy. "C'est l'équivalent de deux autorails neufs par jour", compare-t-il.
S’il souligne les difficultés rencontrées par les usagers, il rappelle également le préjudice subi par les entreprises ayant recours au transport ferroviaire pour les marchandises : "Il ne faut jamais l'oublier, les entreprises industrielles en France sont également pénalisées". "Lorsque des clients de trains de marchandises voient que le fret n'est pas fiable (...) ils passent à la route et c'est très difficile de les faire revenir", s'est-il inquiété.
10 millions d’euros par jour
Une remarque qui n’est pas sans faire écho aux déclarations de Nicolas Hulot sur le rôle que joue la SNCF dans la transition écologique. Le ministre met en avant l'impact positif du train pour "une mobilité durable". Selon lui, le "train a de l'avenir". Il met en avant le rôle du Fret ferroviaire qui permet, selon lui, de remplacer 50 camions par un seul train. "L'objectif (de la réforme) est de faire du train notre moyen de transport préféré dans un monde où, en 2050, nous devons viser le 'zéro pollution'", assurait-il dans une tribune publiée dans le JDD.
De son côté, lors de son interview au JT de TF1 de 13h du jeudi 12 avril, Emmanuel Macron est revenu sur la réforme de la SNCF. Il explique : "l’objectif n’est pas l’opinion. Il est d’aller au bout de cette réforme indispensable pour que le chemin de fer français soit fort face à la concurrence. Pour cela, chacun doit faire un effort". Il a par ailleurs annoncé que l’État allait reprendre une partie de la dette de l’entreprise (55 milliards d’euros). Enfin, il assure que le gouvernement va investir 10 millions d’euros par jour pendant 10 ans dans l’entreprise.
Ludovic Dupin avec AFP