Publié le 19 mai 2019
ÉNERGIE
[Bonne Nouvelle] Centrales à charbon : l’excellent bilan CO2 de Donald Trump !
Donald Trump avait promis de relancer l’industrie du charbon aux États-Unis, grande pourvoyeuse d’emplois. Mais face à la concurrence du gaz de schiste et des renouvelables, les incitations n’ont pas suffi et 50 tranches ont déjà fermé leurs portes depuis 2015 et 289 depuis 2010.

@SauelLoeb/AFP
Pendant la campagne présidentielle américaine de 2016, Donald Trump n’a pas hésité à mettre un casque de chantier sur la tête et à aller militer pour le charbon sur les sites de mine en danger. Celles-ci étaient alors mises sous pression par la compétitivité du gaz de schiste et par les réglementations environnementales mise en place par l’administration Obama pour aligner le pays sur l’Accord de Paris.
Pourtant, depuis l’arrivée au pouvoir de l’homme d’affaires, cinquante centrales thermiques au charbon ont fermé aux États-Unis. C'est le bilan établi par l'organisation écologiste américaine Sierra Club qui a recensé 50 fermetures, et 51 annonces de fermeture depuis janvier 2017.
40 % de capacités fermées
Début mai encore, les opérateurs de deux centrales au charbon, en Floride et dans l'Utah, ont annoncé leur fermeture d'ici quelques années. Au total, 289 centrales ont engagé leur fermeture depuis 2010, calcule le Sierra Club, soit 40 % de la capacité de production électrique des centrales au charbon. Il en reste 241 qui n'ont pas annoncé de fermeture.
Sous la présidence Trump, une seule nouvelle centrale au charbon a ouvert, en Alaska, il y a quelques semaines, selon l'ONG. "L'industrie du charbon et les opérateurs se précipitent vers la sortie, car économiquement, le charbon n'a plus de sens", dit à l'AFP Jonathan Levenshus, du Sierra Club. "Les tentatives de l'administration Trump pour sauver l'industrie ne marchent pas", dit-il. Le charbon est devenu depuis les années 2010 plus coûteux à exploiter que le gaz naturel, qui connaît une forte croissance.
Outre-Atlantique, le charbon ne devrait être la source que de 25 % de l'électricité l'été prochain (contre 35% en 2015), et le gaz naturel va monter à 40 %, selon une analyse publiée jeudi par l'administration d'information énergétique américaine (EIA). Dans le monde, le charbon compte toujours pour environ 40 % de la production d’électricité.
Ludovic Dupin avec AFP