Publié le 28 mars 2018
ÉNERGIE
Nucléaire : le gouvernement veut créer une méthodologie claire pour déterminer les réacteurs à fermer, selon Nicolas Hulot
Le gouvernement veut "créer un cadre" pour la fermeture des centrales nucléaires, en particulier à l'occasion de l'arrêt de celle de Fessenheim (Haut-Rhin), assure le ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot. Il souhaite aussi élaborer une méthodologie destinée à désigner les réacteurs à fermer.

@Violetta Kuhn/DPA
Le gouvernement cherche "à construire une méthode avec des paramètres clairs afin de déterminer quels seront les réacteurs qui seront fermés en priorité", a expliqué Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique lors du Forum de la transition énergétique. "Ainsi, les salariés, les territoires qui vont être concernés, les entreprises auront la visibilité dont ils ont besoin pour préparer les reconversions", assure-t-il.
Le gouvernement a renoncé à réduire la part du nucléaire dans la production d'électricité de 75 à 50 % d'ici à 2025, un objectif prévu dans la loi de transition énergétique de 2015. Cela aurait nécessité la fermeture de "17 à 25 réacteurs".
Par ailleurs, "nous allons essayer notamment à travers la fermeture de Fessenheim de créer un cadre, c'est le fameux contrat de transition écologique qui nous permettra, je l'espère, de le reproduire sur les autres réacteurs", a déclaré Nicolas Hulot au Forum de la transition énergétique. La centrale doit, en effet, fermer ses portes début 2019 quand l’EPR de Flamanville (Manche) entrera en service.
Donner de la visibilité aux salariés et aux territoires
Les contrats de transition écologique (CTE) sont destinés aux territoires qui nécessitent un accompagnement social de la transition énergétique. L'État doit leur fournir un soutien politique, technique et financier.
Ces chantiers s’inscrivent dans le cadre de la programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE) pour la période 2019-2023. Elle doit déterminer la trajectoire énergétique de la France. "En fonction de la trajectoire de la PPE, nous saurons dans les grandes lignes à peu près quand on va pouvoir fermer les réacteurs", a affirmé Nicolas Hulot, qui souhaite atteindre une proportion de 50 % de nucléaire "le plus vite possible".
Pour l'heure, le gouvernement a retenu comme base de discussion deux scénarios élaborés par le gestionnaire du réseau de transport d'électricité RTE, impliquant la fermeture de 9 ou 16 réacteurs nucléaires d'ici à 2035. Il a écarté d'autres propositions ciblant un nombre plus important de réacteurs. Une première version du texte doit être présentée avant l'été, pour une adoption d'ici à la fin de l'année.
La Rédaction avec AFP